Les sandales Birkenstock sont très souvent associées aux vacances et à la mode estivale. Pourtant, si c’est une histoire de mode, elle n’a rien de récent. En 1774, au coeur de la paroisse de Langen-Bergheim près de Francfort, un certain Johann Adam Birkenstock exerçait le métier de cordonnier…
Avec ses fils Konrad et Karl, Johann Adam rédige de nombreux articles sur la santé des pieds, et ensemble ils mettent au point des semelles en caoutchouc destinées à prendre soin des pieds les plus fragiles. La célèbre famille est la seule à utiliser des semelles de peuplier afin de traiter les pieds déformés par des chaussures parfois totalement inadaptées. Les Birkenstock sont moulées de manière à renforcer le pied et le maintenir dans la meilleure position qu’il soit. Elles prennent alors une dimension de confort qui ne les quittera jamais plus.
La route vers une renommée mondiale
La transformation de la marque Birkenstock, à l’image presque orthopédique, en chaussure de mode n’aurait certainement pas eu lieu sans Margot Fraser. Cette femme née en 1929, grandit à Berlin et devint couturière à grand succès à Brême. Au début des années soixante Fraser épousa un Américain et déménagea en Californie du Nord. Son mari, ayant souvent mal aux pieds, acheta lors d’un voyage en Allemagne une paire de Birkenstock. Et de retour aux États-Unis, il contacta Karl Birkenstock pour lui proposer d’importer ses chaussures.
Ces dernières années, la Birkenstock est devenue très à la mode à Brooklyn. La plupart des New-Yorkaises très occupées, qui accompagnent leurs enfants à l’école et courent au travail, ont au moins une ou deux paires de Birkenstock dans leur dressing afin de parer aux dégâts causés par leurs voisines à talons. Le passage d’un « talon de douze » à une Birkenstock peut parfois s’avérer être une vraie révélation ! Surtout que depuis ces dernières années les allemands ont ouvert leur palette de couleurs. Avant on ne trouvait que des modèles bruns ou gris, aujourd’hui les célèbres sandales se déclinent dans des tons plus modernes comme l’argent, le blanc brillant ou des couleurs très flashy.
Et lorsqu’il est question d’affronter les rigueurs de l’hiver et qu’il faut laisser au placard les chaussures ouvertes, il suffit de suivre les diktats d’un célèbre défilé de mode parisienne de 2012, au cours duquel on a découvert des Birkenstock doublées de fourrure de vison. Céline rendait alors hommage aux fabuleuses sandales allemandes avec ses « Furkenstocks » et transformait aussi leur image. Puis le designer Giambattista Valli créait une version métallique avec des clous. Et à son tour, la marque Givenchy a offert sa version en cuir noir imprimé de roses. Même le designer Manolo Blahnik, connu pour sa préférence des chaussures à talons très hauts, se déclare fan de Birkenstock. La chanteuse Miley Cyrus fut d’ailleurs photographiée par la presse people avec une paire des ces sandales devenues très à la mode !
Une production réfléchie
Birkenstock est fier de produire en Allemagne, loin de la Chine, et de tenir la promesse exceptionnelle de réparer chaque chaussure usée. Son impact environnemental s’adapte à l’air du temps. Ainsi, la firme colle avec toutes les attentes de la consommatrice moderne, et en réponse, le succès lui colle à la peau !